L'équipe Quat'rues vous propose d'oublier un instant les inégalités toujours plus grandes, causées par le profit à tout prix, les conflits et la faim dans le monde, les réformes de tout poil... pour vous tourner vers ce mignon petit bonhomme et cette jolie petite fleur. Inspirez. Fermez les yeux. Expirez.
Recommencez jusqu'à ce que l'avenir vous semble moins morose.
Vous pouvez y retourner.
"L'optimisme est la foi des révolutions." - Jacques Bainville
Depuis que l'homme a commencé à cultiver la terre il y 8000 ans, le monde a ainsi perdu 45% de ses forêts. Source : Convention on Biological Diversity http://www.cbd.int/forest/problem.shtml On estime que 74% de la déforestation dans le monde aujourd'hui est due à la création de terres cultivables (20% dus à l'agriculture commerciale, 12% dus à l'élevage à grande échelle, 42% dus à l'agriculture de subsistance). Source : United Nations Framework Convention on Climate Change, Investment and financial flows to address climate
change, 2007, p.81. (source : http://unfccc.int/files/essential_background/background_publications_htmlpdf/application/pdf/pub_07_financial_flows.pdf Rapport du GIEC, 2007, p. 81)
De
1970 à 2010, la forêt Amazonienne a elle seule a perdu presque 20% de
sa surface. En 2050, elle pourrait être réduite de moitié. Source : RAISSON (Virginie), Atlas des futurs des mondes, Robert Laffont, 2009, p. 149.
C'est
ce qu'on appelle la transition forestière qui intervient souvent
lorsque la population d'un pays quitte la campagne pour la ville,
laissant les arbres repousser sur une partie des terres agricoles. Source : RUDEL (Thomas), Forest transitions : towards a global understanding of land use change, Global environmental change, pp. 23-31. http://www.greenbiz.com/sites/default/files/document/CustomO16C45F64217.pdf Ce
n'est pas le seul facteur qui explique la transition forestière.
Celle-ci peut être due à une prise de conscience par des gouvernements
des risques de pénurie de bois. C'est ce qui s'est passé en Chine, au
Bangladesh et en Inde.
En France, l'espace boisé reprend ainsi de la hauteur depuis 1829 et a retrouvé aujourd'hui son niveau du début du 14ème siècle. Source : MATHER (A. S.), FAIRBAIRN (J.) et NEEDLE (C. L.), The Course and Drivers of the Forest Transition : the case of France, p.67. http://www.helsinki.fi/sivut2006/press/worldforests/Mather1999.pdf
Au total, dans les années 90, presque 40% des pays ont vu leur forêts s'étendre. Source : RUDEL
(Thomas), Forest transitions : towards a global understanding of land
use change, Global environmental change, p. 26. 38% exactement. http://www.greenbiz.com/sites/default/files/document/CustomO16C45F64217.pdf
Interview de l'agriculteur, philosophe et essayiste français Pierre rahbi. (J'ai tout retranscrit sous forme de texte ci-dessous, histoire que des bouts de textes puissent être facilement copier-coller et les idées circuler !)
Les crises actuelles vont-elles permettre de remettre en
question le système dans le quel nous vivons ?
Ce n’est pas que je me réjouisse de ça, c’est que je me dis
finalement que l’être humain a besoin de passer par des impasses pour mieux
comprendre. Les impasses peuvent finir sur un chaos généralisé - et c’est tout
à fait possible - parce qu’il y a une sorte de cocotte minute d’incertitudes,
d’inquiétudes qui mine les âmes et les consciences et je suis persuadé qu’une
seule ville exploserait, toute la France explose. Si nous continuons à nous accrocher à ce modèle de société, c’est le
dépôt de bilan planétaire. Parce que tous les pays émergeants veulent vivre
à la moderne et où va-t-on trouver les ressources pour que des milliards
d’individus aient tous un frigo, une voiture, de l’électricité. C’est
totalement impossible ; irréaliste. Il
y a donc aujourd’hui à repenser la vie sur un mode qui soit à la fois sobre et
puissant. Moi je crois beaucoup à la puissance de la sobriété. Je ne crois
pas à la puissance de la complexité, des comptes en banque qui explosent. La
vraie puissance n’est pas là. La vraie puissance est dans la capacité d’une
communauté humaine à se contenter de peu et à produire de la joie. Parce que nous
sommes dans une société où on déborde de tout mais aussi l’un des pays
consommateur d’anxiolytiques pour réparer finalement les dégâts que produise la
société de la matière.
La société, au lieu d’être structurée sur un schéma de ce
qui est à la mesure humaine, elle est structurée sur un schéma de ce qui est à
la démesure humaine. Qui sait aujourd’hui, quand on va dans un supermarché,
d’où vient le pull, la chemise, les chaussures ? On ne sait pas. C’est une virtualisation du système. Je
préférerai qu’il y ait des artisans, des commerçants, tout le monde gagne sa
vie, ça créé une convivialité, de la sensibilité humaine aux choses. Alors que
pour le moment, c’est entièrement dans la virtualisation et on est devenu –
enfin pas moi, moi je le fais jamais – des brigades de pousseurs de caddies qui
me terrifient. On dit qu’on est revenu au néolithique, on est devenu des
cueilleurs. On cueille, on cueille. Tout
ça n’est pas juste et n’est pas bon.
L’écologie semble aujourd’hui avoir été écartée du débat
politique. Pourquoi ?
C’est vrai que l’écologie n’irrigue pas toute la sphère
sociale et c’est vraiment une anomalie. Le phénomène de la vie, c'est-à-dire de
ce qui fait que nous existons, devrait avoir une place dans l’éducation des
enfants. Or, nous n’avons que des
structures éducatives qui occultent complètement les fondements de la vie
pour aller le plus vite possible à fabriquer un petit consommateur-producteur
pour le futur. Faut pas se faire d’illusion.
Le problème est là. L’écologie
est minorée par ignorance. Comment aujourd’hui prendre conscience de cette
problématique gravissime qui est la plus importante et concerne la survie de
tous ? Il y a cette défaillance qui occulte les problèmes les plus
importants, donnant beaucoup plus d’importance au superflue qu’à ce qui est
indispensable. C’est l’ensemble du système social qui est dans l’ignorance,
voire même le mépris, mettant une distance par rapport à ces questions qui sont
indispensables à la suite de l’histoire.
Selon vous, le progrès technique nous libère t’il ?
Qu’est ce que c’est que vivre ? On ne se pose même pas
cette question. On arrive au monde, on nous conditionne et on se met à
s’agiter, à faire comme on nous a dit de faire. Voilà. Il faut trouver son
boulot, gagner sa vie, sur une thématique de ce qu’on appelle le progrès libérateur.
Alors que le progrès ne libère pas.
Je ne veux pas remettre en question certaines avancées qui ont apporté un
certain bien-être. Mais ce bien-être n’est pas forcément partagé, il se
banalise. Et par ailleurs, l’argent auquel nous avons donné la plus grande
place et a prit le pouvoir sur l’ensemble du destin de la collectivité humaine,
et bien vous pouvez avoir tous les milliards que vous voulez, vous pouvez tout acheter, sauf la joie.
La joie ne s’achète pas. Il n’y a pas de supermarchés où acheter de la joie.
C’est quelque chose qui se construit, qui est d’une toute autre nature que de
la matière. Cette satisfaction que l’on ressent, même dans la simplicité. Je dirais même au contraire que c’est dans
la simplicité que je ressens le plus de joie. C’est pas dans la complexité
de l’accumulation. L’accumulation d’argent ne m’intéresse pas. L’accumulation
de matière ne m’intéresse pas. J’ai un frigo, ça suffit. Je n’ai pas besoin de
deux frigos. J’ai une voiture. Je ne peux pas rouler dans deux voitures. J’ai accès
à cet aspect qui nous facilite la vie que nous a amené le progrès. Mais est-ce que ce progrès est à notre
service ou sommes nous asservis par ce progrès ? Quand nous voyons
aujourd’hui la civilisation moderne, c’est la plus fragile de l’histoire de l’humanité.
Aujourd’hui, plus d’électricité, plus de pétrole, plus de communication, la
civilisation est à terre. Elle ne tient sur rien du tout. Elle est extrêmement
fragile. Donc il faut vraiment qu’aujourd’hui l’humanité se pose la question,
le progrès pour quoi faire ? Et ensuite, enfin je dirai même avant, qu’est
ce que vivre ? On a tendance à se dire en voyant la détresse et la
difficulté des gens, plutôt qu’existe-t-il une vie après la mort, existe-t-il une vie avant la mort ? Parce
que si vivre c’est s’agiter, consommer, etc., moi je n’appelle pas ça de la
vie. Ca n’a aucun intérêt
D’où peut venir le changement ?
D’où voulez-vous que ça vienne ? Si on éduquait les
enfants, tout petits, au contentement et
non pas à l’avidité permanente – avidité qui est stimulée par la publicité,
qui ne dit pas « vous avez assez d’argent pour être heureux », elle
vous dit « il vous manque toujours ». Donc cette civilisation du manque
chronique et permanent installe les esprits dans le manque. Mais non. J’ai à
manger. Ca c’est une exigence fondamentale, tout le monde doit avoir à manger.
Tout le monde doit être vêtu, tout le monde doit être abrité, tout le monde
doit être soigné. Ca, c’est qu’une
civilisation digne de ce nom doit résoudre pour tout le monde.
Je cite souvent ce côté d’une civilisation carcérale qui a
la prétention de libérer – alors que c’est
la civilisation la plus carcérale de l’histoire de l’humanité. De la
maternelle à l’université, on est enfermé, les jeunes appellent ça « le
bahut », ensuite les casernes, ensuite tout le monde travaille dans des
boites, des grandes, des petites. Pour s’amuser on va en boite, on monte dans
sa caisse. Et puis on a la boite à vieux, quand on en peut plus, quand on est
usé. On nous met alors dans une boite définitive que je vous laisse deviner. Ce
qui veut dire qu’il y a un leurre. Pendant ce temps là, les oiseaux chantent.
Moi je n’ai pas envie de me priver du chant des oiseaux. Je ne veux pas me
priver des beaux couchers de soleil. Je n’ai pas envie de me priver du silence.
J’ai envie de jouir de ce que la vie nous donne de meilleur. Et de plus beau.
Mais à la condition bien sûr que je sois nourri et vêtu. Parce que si je n’ai
pas tout cela, aucun bonheur n’est possible. Donc une fois qu’on a résolu ça,
vivons. Mais si il faut constamment,
toute sa vie, besogner sans raison pour remplir les poubelles, qu’elles
débordent de déchets, ça n’a aucun sens. Aucun sens. Par contre, il y a à
résoudre le problème de ce qui manque. La faim dans le monde. Il faut aider et
mettre en place des programmes pour que les gens puissent se nourrir. Il y a un
milliard de gens, dont des enfants innocents, qui naissent pour agonir. On
souhaite presque qu’ils meurent très vite. Parce qu’ils agonisent tout
doucement. Pendant ce temps là, on n’hésite pas à mettre des milliards dans les
armements, pour apprendre à se détruire et détruire cette magnifique planète.
Nous sommes une espèce de planète psychiatrique. Je ne vois pas cette planète
comme étant au fait de l’intelligence. C’est pas vrai. Combien de souffrance
nous produisons ? Que de souffrance.
Le seul intérêt que nous ayons aujourd’hui, c’est de comprendre que nous avons une
seule planète, qu’elle est magnifique, qu’elle nous offre tout pour jubiler,
qu’elle est belle, qu’il y a des océans, des mers, des montagnes, des forêts.
C’est une splendeur. Si nous étions intelligents, nous prendrions soin de tout
ça. Et on jubilerait de tout ça. Ca ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire.
Ce n’est pas le paradis ou de l’oisiveté. Faisons ce qu’il faut, gardons
l’équilibre. Ne nous laissons pas
prendre par la matière qui va être vouée à l’accumulation financière. C’est
stupide. Qu’est ce que ça veut dire de l’argent, de l’argent, de
l’argent ? Pour quoi faire ?
Comment convaincre ceux qui profitent de la société de
l’accumulation ?
Qui enrichit ces gens là ? C’est nous tous. Ces gens là
se sont enrichis parce qu’ils vendent des choses que nous achetons de plus en
plus. Ils se sont enrichis parce que toute une communauté humaine leur donne
les pleins pouvoirs en leur demandant des choses à outrance, dans la
surabondance. Ils n’existent que parce que des citoyens les font exister. Moi
le premier, je ne roule pas en char à bœufs, je roule en voiture. Je pollue
malgré moi mais je suis bien obligé d’avoir une voiture pour me déplacer. J’ai
aussi un frigo et tout le confort moderne. Tout cela, on ne pourrait pas le
récuser si il il était fait dans l’intention de véritablement améliorer la
condition humaine. Ce qui fausse tout,
c’est que cela devient prétexte à enrichissement indéfini. Mais si les
objets fabriqués par le génie du monde moderne avaient pour véritable vocation
d’améliorer la condition humaine dans une forme de sobriété, simplicité – moi
je rêverai d’une voiture toute simple. Pas besoin d’options mais je suis bien
obligé de prendre ce qu’il y a sur le marché. C’est cette outrance le problème,
c'est-à-dire de saisir quelque chose que l’on a inventé pour le faire acheter
au maximum de gens, de façon à ce que ces gens aillent du nécessaire vers le superflu.
Malheureusement, on est dans une société où, avant de faire que chaque être
humain sur cette planète se nourrisse - même dans les pays dit prospères, une
misère est en train de naitre de façon terrifiante – on a donné très peu de place à ce qui est indispensable et qui amène
véritablement la joie et on a donné aucune limite au superflu. Il parait
que malgré la crise d’aujourd’hui, le marché du luxe fonctionne très bien. Ca
vous donne une idée. Tous ces trucs inutiles, tous ces trucs brillants, toute cette
folie, c’est complètement stupide. Je ne vois pas pourquoi un diamant
mériterait un prix pareil. C’est un caillou brillant c’est tout ! C’est
rien d’autre. Donc revenons à l’intelligence. Et l’intelligence nous ramène à quelque chose qui est fait de simplicité
- et le bien le plus précieux, c’est la vie. Donc occupons nous de la vie
plutôt que de diamants et de fanfreluches qui n’ont aucun intérêt.
Comment soustraire les biens communs à ceux qui spéculent
dessus ?
Admettons qu’on aille jusqu’à l’extrême, un jour, un
groupuscule humain hyper riche va posséder la planète. Les enfants qui arriveront
seront des locataires. On leur dira « tu dois payer ton droit
d’exister ». C’est stupide. Il y a quelque chose de navrant. C’est d’une
laideur infinie de voir que c’est parce que j’ai de l’argent, j’ai le droit sur
tout. Non. L’argent ne doit pas donner
le droit sur tout. Et c’est là que la politique doit réguler. Mais comme la
politique est en accointance avec les galions d’argent, comment voulez-vous que
ça fonctionne ? Ils sont là pour finalement maintenir cette inégalité
criante, pour la maintenir. Ils font de l’acharnement thérapeutique sur un
modèle moribond. On sait très bien que notre modèle est fini. Il est tellement
mauvais et mal orienté qu’il finira dans le chaos – alors qu’il pourrait finir
dans quelque chose de plus noble avec une nouvelle orientation, une nouvelle
vision de ma vie. Sans cela, ça peut finir très très mal.
Le changement radical de la société passe par une vision
différente de la vie. Le jour où on
comprendra que l’humain et la nature doivent être au cœur de nos
préoccupations, que toute l’organisation de la société doit s’inspirer, ou être
inspirée par cette nécessité absolue, alors là on va changer de logique. On
ne doit pas mettre l’argent comme prince et potentat, auquel tout le monde doit
rendre hommage. Le problème aujourd’hui est que le lucre domine tout et rend
l’humanité toute entière complètement folle et démente. Il faut sortir de cette
logique où l’argent est dominant. L’argent est noble quand il permet le troc,
l’échange. C’est quand même plus facile d’avoir quelques billets dans sa poche
que 2 kilos de pommes de terre pour avoir une paire de chaussure. L’argent en soi n’est pas à récuser, dès
lors qu’il participe à un organisme de régulation du bien-être entre tous.
Quand il régule le bien-être, oui. Mais quand il régule seulement la richesse,
non. C’est à partir de ce moment là que celui qui en a le plus va dominer celui
qui en a le moins. Et on va alors jusqu’à cette horreur que je récuse
profondément. C’est que le bien commun qui est indispensable à la survie de
toute une génération, que ce soit la terre, l’eau, les semences devraient être
soustraites à la spéculation. Aujourd’hui, on achète le bien des générations
futures. La Terre ne doit pas être propriété. Moi j’ai de la terre à moi mais
je suis prêt à dire que ce n’est pas la mienne. Moi je l’ai soigné pour qu’elle
soit transmise à mes enfants ou à d’autres gens. Tous ces biens communs ne
devraient pas figurer dans la spéculation. Ca voudrait dire queceux qui ont de l’argent font un hold-up
légalisé sur le bien de tous. Un vol illicite mais qui est normalisé par la
règle du jeu : si vous gagnez de l’argent, vous avez de l’argent, vous
êtes puissants. Et bien non. Ca devrait pas être comme ça.
Changer les règles du jeu démocratique… pour aller vers
quoi ?
On ne peut pas changer un monstre pareil du jour au
lendemain. Ce serait complètement irréaliste de croire que ça peut changer
comme ça, d’un coup de baguette magique. Non. Ce que je reproche, c’est qu’on
ne se mette pas sur la voie du changement. On
continue à croire que notre modèle de société va encore perdurer. Ca n’est pas
vrai. Et ce qui serait intelligent et intéressant, c’est de dire quece modèle est fini. Il est
destructeur ». Ce paradigme, cette idéologie a été générée par l’Europe et
elle en est elle-même la première victime. Je m’explique : si vous avez
l’occasion de lire des voyageurs qui décrivaient leur voyage à travers l’Europe
au 16ème et 17ème siècle, ils disaient que lorsqu’ils
passaient d’une province à l’autre, les gens avaient leur langue particulière,
leur façon de se vêtir, l’architecture était diverse, la façon de se nourrir.
Tout était d’une diversité tout à fait extraordinaire. Partout. On était dans
la posture de l’être humain qui prend les ressources là ou elles sont et, grâce
à son génie, transforme ses ressources pour pouvoir répondre à ses besoins, ses
nécessités. L’Europe était une mosaïque extraordinaire de diversités. Tout ça a été nivelé. On a amené un modèle
niveleur. Tout le monde doit fonctionner de la même façon. C’est le modèle de
l’idéologie actuelle. Cette standardisation a été très nuisible à l’Europe
dans sa diversité. J’aurai préféré naitre dans une Europe diversifiée plutôt
que dans l’Europe standardisée d’aujourd’hui. De là, cette idéologie est allée
niveler partout. Les anglo-saxons sont allés massacrer ces pauvres gens
innocents d’Amérique. On s’installe chez les autres, on les tue, et ensuite on
met de la peinture démocratie dessus. On
est toujours avec son petit pot de démocratie pour l’écrire sur toutes les
saloperies. Démocratiquement, vous pouvez faire beaucoup de choses et du
coup on est dans l’ambigüité la plus totale. Ce que je veux dire, c’est qu’il
faut au moins être conscient que nous allons faire une impasse, que ce modèle
est en train de se déliter et qu’on ne le réparera pas du tout, même en faisant
de petites choses alternatives, ce modèle est fini et qu’il faut aujourd’hui
aller vers autre chose. Ce que fais la société civile - quand nous avons
proposé « Tous candidats », j’ai écrit un petit livret qui s’appelle
« Eloge du génie créateur de la société civile » - car partout on
peut voir des gens qui essayent de faire autrement.
La société civile est un laboratoire dans lequel est en
train de s’élaborer le futur. Un Etat intelligent devrait encourager ça. Dire qu’il y a la créativité de la société
civile, c’est raisonnable, il y a beaucoup d’autolimitation. Je crois que ce
sera quelque chose de salvateur. Si on ne fait pas ça, ça passera sous forme
d’explosion sociale. C’est à mon avis presque inévitable.
Pour chaque T-Shirt vendu, 5€ iront au projet Recyclage Solidaire. Car si les énergies renouvelables sont déterminantes pour un avenir serein, éviter le gaspillage en recyclant nos produits usagés l’est tout autant.
L’an dernier, lors la première édition du concours «Le futur du commerce équitable», Quat’rues a reçu le coup de cœur du jury(pour sa participation avec le visuel ci-dessus).
C’est donc tout naturellement et avec motivation que nous avons répondu oui à l’invitation de l’association Ekitinfo et nous sommes associés à cette seconde édition du concours.
Pour participer au concours, il suffit de réaliser un visuel et de le proposer avant le 1er mars.
Ce visuel doit représenter un produit haute technologie que vous souhaiteriez trouver dans le commerce équitable. Ce peut-être un dessin, une photo (retravaillée ou non), représentant le produit imaginé.
Vous avez terminé votre visuel ? Il vous reste à suivre trois courtes étapes. Vous inscrire, proposer votre visuel et d’attendre le vote des internautes.
Pour proposer votre visuel, vous devez remplir le formulaire du concours avant le 1er mars.
Vous devez indiquer :
- La catégorie à laquelle appartient le produit,
- une description de votre produit (et éventuellement un slogan),
- les composants du produit issus du commerce équitable,
- les pays susceptibles de fournir ces composants.
3. Attendre le vote des internautes
Les visuels seront soumis aux votes de visiteurs d’Ekitinfo du 2 mars au 1er mai 2012. Les 3 visuels qui recevront le plus de votes se partageront pour 1000€ de lots issus du commerce équitable. Parmi ces lots, 150€ de bons d’achats à valoir sur le site Quat’rues !
Depuis le 1er février (on a juste un petit mois de retard), le portail du commerce équitable Ekitinfo organise un jeu concours sur le thème « Le futur du commerce équitable ». Ce jeu est organisé en collaboration avec Ma Pause Café.
Le concept est simple : Il vous faut imaginer un produit du futur issu du commerce équitable. Pour cela, il vous est demandé de réaliser un photomontage (ou dessin) représentant un produit que vous aimeriez trouver dans le commerce équitable du futur.
Comment participer ?
1. Inscrivez-vous sur Ekitinfo : l'inscription est gratuite et nécessite seulement une adresse e-mail valide (pour pouvoir contacter les gagnants).
2. Postez votre photomontage sur Ekitinfo (du 1er février - au 1er avril)
3. Votez pour vos photomontages ou visuels favoris (à partir du 2 avril - jusqu'au 1er mai) : tous les internautes inscrits (pour éviter les votes multiples) peuvent voter. Les 3 photomontages qui recevront le plus de votes gagneront de superbes lots.